Au temps de la piraterie, quand venait l’heure du partage du butin, on le distribuait en part égale, souvent un petit tas de la taille d’un pied (33 cm environ). Chacun prenait alors son pied… et pouvait le dépenser à sa guise. La dimension érotique de cette expression n’est pas loin, car pour nombre de corsaires, cet argent était dépensé avec des prostituées.

Lorsqu’une information est connue de tout le monde, c’est un secret de Polichinelle. Cette expression vient du théâtre italien et fait référence au personnage Pulcinella dans la Commedia dell’arte connu pour parler fort et ne pas savoirtenir sa langue. Il représente souvent un valet et porte un nez en forme de bec.

Cette expression ne trouve pas son origine en cuisine contrairement à ce qu’elle peut laisser croire. Faire chou blanc, c’est rentrer bredouille d’une mission, échouer. Elle date du XVIe siècle et trouve son origine dans un jeu de quilles populaire dans le Berry. Quand un joueur ne parvenait pas à faire tomber une quille, son coup était "blanc". Et dans le patois berrichon, "coup" se dit "chou". Voilà qui donne "faire chou blanc".

Aller à tout (ou toute) berzingue, c’est aller très vite, à toute allure. "Berzingue" est la version picarde du mot brindezingue qui signifie ivresse, on comprend aisément le lien entre les deux mots, quelqu’un d’ivre agissant souvent de façon précipitée.

L’origine de cette expression que l’on emploie pour demander un peu de patience remonterait au Paris des années 1930. Des journalistes se rendaient alors régulièrement dans un café du 2^e arrondissement de la capitale où servait un dénommé "Papillon". Sa réponse aux clients trop pressés "Minute!". Les journalistes l’auraient alors gratifié du surnom "Minute papillon", devenue l’expression que l’on connaît.  

Cette expression signifiant "en grande quantité" semble apparaître au début du XVIe siècle où le verbe tirer était associé à la boisson et signifiait "faire sortir un liquide de son contenant". Quant à larigot, il s’agissait d’une petite flûte. Tenue à la verticale, elle peut évoquer l’action de boire.

Mais une autre explication subsiste, selon le Larousse du XX^e siècle: À Rouen, la cathédrale abrite une cloche, "La Rigaud". Pour la tirer, plusieurs personnes étaient réquisitionnées, à qui l’on promettait du vin en échange de leur effort. À eux la promesse de boire en grande quantité après avoir tiré la Rigaud…

Cette expression désignant une chose sans grande valeur fait référence à un écoulement nasal,du latin médiéval, rupita, qui signifie "sale, crasseux, gluant". Quant au sansonnet, deux explications sont avancées: d’une part, il s’agirait bien de l’étourneau, mais son lien dans cette expression resterait alors flou. Plus plausible: il s’agirait d’une déformation de "sans son nez" pour appuyer la notion de "peu de valeur": car de la roupie sans nez évoque bien peu de chose.